Notre programme auprès des jeunes en situation de vulnérabilité

Dès la construction de ces programmes d’éducation à la sexualité, le CRIPS Sud s’est toujours intéressé de manière privilégiée aux jeunes les plus éloigné·e·s des actions de promotion de la santé sexuelle. En effet, ces jeunes ne bénéficient pas ou peu d’interlocuteur·rice de santé au sein de leur structure et aucune obligation d’éducation à la sexualité ne les vise. C’est pourquoi les jeunes en situation de vulnérabilité constituent une priorité pour nos actions.

Initialement tournées vers les jeunes en apprentissage, nos interventions se sont au cours du temps étendues à d’autres publics.

Ce programme est soutenu par les pouvoirs publics locaux :

Région SUD
Ville de Marseille
Bouches du Rhône
Alpes Maritimes
ARS

Notre public cible : des jeunes de 13 à 25 ans touché·e·s par des inégalités sociales et territoriales de santé

Apprenti·e·s (CFA)

Les jeunes en CFA sont souvent inséré·e·s assez tôt dans le monde professionnel. De ce fait, il·elle·s sont susceptibles d’être soumis·e·s à des problématiques et réalités différentes des jeunes du même âge. De plus, contrairement à celles et ceux suivant un cursus en établissement scolaire, il·elle·s ne bénéficient pas d’interlocuteur·rice·s de santé au sein de leur structure de formation, et aucune obligation d’éducation à la sexualité ne les visent. C’est pourquoi les apprenti·e·s
constituent, depuis 24 ans, une priorité pour le CRIPS SUD.

Jeunes en décrochage scolaire (MLDS)

Dans les Bouches-du-Rhône, le CRIPS SUD intervient depuis 2017 auprès de jeunes en situation de décrochage scolaire. Ces derniers représentent une priorité nationale depuis la « Stratégie Europe 2020 ». Au sein de l’Éducation Nationale, la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS) cherche à faciliter l’accès à un diplôme et à des qualifications. Les jeunes bénéficient alors d’accompagnements individualisés, leur permettant de découvrir le milieu professionnel, tout en sécurisant leur parcours de formation. Ainsi, sur demande des établissements, le CRIPS SUD peut intervenir auprès des jeunes de la MLDS, qui soutient les établissements et coordonne des actions de prévention.

Jeunes en insertion professionnelle (Missions locales)

Les jeunes de 16 à 25 ans inscrit·e·s en missions locales sont accompagné·e·s dans leur insertion professionnelle. Il·elle·s bénéficient d’un suivi individuel avec les conseiller·ère·s des missions locales et d’activités collectives. Le CRIPS SUD y intervient sur le territoire des Alpes-Maritimes, dans le cadre du dispositif spécifique « Contrat d’engagement jeune ». Ce parcours personnalisé, pouvant durer entre 6 mois et 1 an, assure un suivi particulier aux jeunes en situation de
déscolarisation, de réinsertion, ou sans qualification. En 2021, les effectifs des missions locales ont quasiment doublé suite au programme « 1 jeune, 1 solution » du gouvernement.

Jeunes en situation de handicap (CFAS/EREA/IME/SESSAD)

Le CRIPS SUD intervient auprès de petits groupes (5 à 11 jeunes par groupes en 2022) de jeunes entre 13 et 20 ans présentant un handicap mental léger : ces jeunes manifestent en effet des difficultés de compréhension et de conceptualisation, pouvant conduire à des problèmes d’expression et de communication. La sexualité, notamment la gestion des émotions et la découverte de leurs corps, fait partie, pour eux et elles, des sujets pour lesquels des apprentissages adaptés sont nécessaires, en particulier par rapport aux codes et normes sociales souvent implicites qui régissent les relations affectives et sexuelles. Il est également fondamental de les soutenir vis-à-vis des violences dont ils et elles sont davantage victimes.

Jeunes sous main de justice (PJJ)

Les mineur·e·s relevant de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) sont souvent touché·e·s par de nombreuses vulnérabilités liées à leur parcours de vie et à des situations de rupture sociale subies ou générées par la prise en charge judiciaire. Ils et elles déclarent généralement une entrée plus précoce dans la sexualité et du fait de leur déscolarisation fréquente, ont peu ou pas bénéficié d’éducation à la sexualité et des informations préventives pour leur santé. Selon les structures d’accueil, les jeunes rencontré·e·s sont âgé·e·s entre 13 et 21 ans.

Jeunes suivi·e·s par la Protection de l’enfance

Les jeunes placé·e·s en MECS (Maison d’Enfants à Caractère Social) ou en foyer par l’Aide Sociale à l’Enfance font partie des publics dits vulnérables tels que ceux auprès desquels le CRIPS SUD intervient déjà (CFA, Mission Locale, jeunes sous main de justice). Ils et elles cumulent cependant plusieurs facteurs de vulnérabilité sociale, notamment handicap, isolement social, etc. et sont les plus éloigné·e·s des dispositifs de santé, plus fréquemment touché·e·s par des violences et du fait du décrochage scolaire, ont moins souvent bénéficié d’intervention d’éducation à la vie affective et sexuelle en milieu éducatif. Les jeunes rencontrés ont entre 13 et 21 ans.

Les étudiant·e·s

Les étudiant·e·s sont une population hétérogène en voie d’autonomisation. Le public rencontré est âgé de 17 à 25 ans. Ils et elles sont touché·e·s par des difficultés financières pouvant aller jusqu’à la précarité les amenant parfois à renoncer aux soins. La précarité menstruelle concernerait notamment 1 étudiante sur 3 d’après une étude menée par la Fage, l’ANESF et l’AFEP en 2021, dans laquelle 6 étudiant·e·s sur 10 déclarent également avoir déjà manqué les cours ou le travail pour des raisons médicales liées à leurs menstruations.
La crise sanitaire a, de plus, opéré un renforcement des inégalités sociales, en particulier pour les étudiant·e·s étranger·ère·s et ceux·celles en situation de handicap. Leur santé mentale a également été impactée : des situations de stress, d’anxiété, d’isolement social, de détresse mentale sont notamment recensées.

« Faire en sorte qu’aucun·e jeune ne passe à côté des informations et ressources indispensables à sa santé sexuelle »